Spectacle Jeux de scènes 2020

Le 29 février à 20 heures, c’était le moment le plus attendu et le plus redouté de l’année 2020 pour l’atelier théâtre JEUX DE SCÈNES. Nous allions présenter notre spectacle dans la salle de France, devant un public, certes a priori favorable car essentiellement composé de parents et amis, mais un public tout de même, et cela faisait une grosse différence par rapport à nos répétitions hebdomadaires du mardi, durant lesquelles nos erreurs étaient encore légion quelques jours avant le jour J, ce qui nous amenait à croire que le résultat serait plus catastrophique que réussi !
Il faut dire que nous aimons vivre dangereusement : aucune répétition avec la totalité des musiques d’accompagnement, et aucune répétition en costumes non plus avant le grand jour ! Les acteurs aussi veulent bénéficier de l’effet de surprise qu’ils réservent aux spectateurs… Et inexplicablement, par un subtil effet de grâce, la magie opère : tout n’est pas parfait, bien sûr, mais notre recette de sketches variés amenés par une musique en rapport avec le sujet abordé évite la routine d’une seule pièce plus longue et permet à chaque personne sur scène d’avoir son moment privilégié, tout en maintenant l’intérêt du public (ou en le ravivant rapidement si cet intérêt s’émousse quelque peu à certains moments).
Pourtant, avant le début du spectacle, nous n’en menons pas large : au nom de quoi nous imposons-nous ce stress de jouer devant une centaine de personnes, avec le risque du trou de mémoire qui n’est jamais loin ? Chacun des acteurs a sa propre réponse à cette question : l’un jouera pour recevoir les applaudissements du public, l’autre pour vaincre une part de timidité, l’autre encore pour retrouver une part d’enfance dans le plaisir du jeu ou la fierté qu’il lira dans les yeux de ses proches à la fin du spectacle, et toutes ces raisons valent la peine de vivre cette expérience. Nous en sommes tellement convaincus que nous allons rejouer notre spectacle le samedi 28 mars à 15 heures : venez donc nous voir, si ça se trouve, nous aurons encore fait quelques progrès…